MELODY TO MY SKULL / ANTONY SOLER

melody to my skull


(Label Durance (AS01201) / Absilone)
Antony SOLER : Batterie / Laurent DAVID : Basse / Alexandre SAADA : Piano ; Fender Rhodes / Thomas PUYBASSET : S. Sax ; T. Sax


Premier album d’ Antony Soler , (batteur et porteur de ce projet) qui s’entoure d’une équipe de choc ( Laurent David  : basse électrique, Thomas Puybasset  : saxophones, et Alexandre Saada au piano et Fender Rhodes) pour enregistrer quelques perles ; popsongs, french songs et autres merveilles glanées çà et là, qui ont bercé sa jeunesse tant et tant, au point d’imprimer "l’intérieur de son crâne", irrémédiablement. 


Matières premières inédites pour beaucoup de ces prétextes à l’improvisation ainsi qu’ aux excellentes surprises qui, par le jeu magistral des quatre musiciens particulierement investis, renouent sans affèterie avec le meilleur du jazz contemporain. 


On soulignera également la présence (et la pertinence) de la basse électrique (qui d’autre l’incarne mieux que Laurent David aujourd’hui ?) au sein d’un combo de jazz - car il s’agit bien de cela - un quartet de jazz, tantôt sensible, parfois puissant et souvent jubilatoire dont l’énergie qui traverse l’album de part en part le dispuste à la beauté. Nous sommes emmenés, morceau après morceau dans l’univers artistique d’Antony Soler, inexorablement et certainement pour le meilleur.


Thomas Puybasset (que l’on a écouté dans le groupe M&t@l dans un registre beaucoup plus électrique), remarquable au saxophone soprano (ici dans un contexte plus acoustique), trouve en Alexandre Saada, pianiste d’une élégance rare, un camarade de jeu aux ressources inépuisables.
Enfin, une pochette superbe, aux allures clairement psychédéliques chères aux Fab Fours, signée Arnaud Gosset , nous éclaire aussi quant aux influences musicales et artistiques du jeune leader imprégné des sons des seventies...


Un premier album, en qualité de leader, pour Antony Soler, Melody To My Skull est assurément, d’ores et déjà, une très belle réussite.

Article mis en ligne le 2 janvier 2019 par Pierre-Jean Ulpat